D’après l’étude « Les Français et la rénovation de leur logement », plus d’un tiers des Français ont pour projet de rénover leur logement d’ici la fin de l’année. La recherche de plus de confort est la raison principale encourageant les travaux.

Les travaux de décoration en tête des projets

Le confinement a mis en lumière les limites de notre logement, son inconfort, voire ses lacunes en matière de sécurité pour certains d’entre eux, et une partie des Français compte bien profiter des prochains mois pour y remédier et améliorer leur habitat.

C’est du moins ce que laisse entendre l’étude « Les Français et la rénovation de leur logement », réalisée par CSA Research pour Cofidis, qui révèle que 54 % des Français ont l’intention de rénover prochainement leur habitat, notamment les 25/34 ans (68 %) et les CSP+ (65 %). 37 % des sondés envisagent même d’effectuer ces travaux avant la fin de l’année. Après les voyages, il s’agit du deuxième projet le plus populaire chez les Français, selon le Baromètre 2020 du pouvoir achat des Français.

Pour beaucoup, rénover n’aura rien d’une première fois. 73 % des répondants à l’enquête ont en effet déclaré avoir effectué ce type de travaux ces dernières années, plus particulièrement les propriétaires (86 %) et les retraités (78 %).

Parmi les motivations qui incitent à rénover, 52 % des sondés souhaitent améliorer le confort de leur logement, quand 32 % veulent éviter la vétusté. Les travaux de décoration arrivent en tête des projets envisagés (48 %), majoritairement par les locataires (64 %) et les occupants d’appartements (57 %). 32 % souhaitent s’attaquer la cuisine ou à la salle de bains, un projet largement partagé par les Franciliens (41 %).

La rénovation énergétique n’est toujours pas une priorité

Seuls 26 % des personnes interrogées pour cette étude tablent sur une rénovation énergétique ou des travaux d’isolation thermique, quand 24 % comptent rénover pour réduire leurs dépenses énergétiques. Des résultats qui mettent à mal les espoirs du gouvernement  en matière de massification de la rénovation des bâtiments, lequel vise 500 000 logements rénovés énergétiquement par an.

Les propositions de la convention citoyenne pour le climat, qui préconisent d’instaurer une série d’obligations de rénovations énergétiques globales des logements d’ici à 2040, témoignent néanmoins d’une prise de conscience des enjeux liés à la rénovation énergétique. Un réveil salutaire qui doit permettre de rattraper le retard pris par la France sur ce sujet.

Le manque d’entrain pour la rénovation énergétique chez les particuliers est entretenu par un manque d’information du grand public sur ce type de travaux. Même si des initiatives, comme la plateforme Faire, tendent à faciliter le parcours des porteurs de projets en le rendant plus lisible, les particuliers sont souvent démunis lorsqu’il s’agit de rénovation énergétique.

Quels travaux effectuer ? Quels professionnels contacter ? Combien coûte une rénovation ? Autant de questions sur un domaine souvent méconnu par la plupart des ménages, et qui détournent les Français de l’intérêt d’une rénovation énergétique.

D’après l’étude, la question financière reste en effet un gros frein à la rénovation. 31 % des sondés affirment que le manque de budget est la raison pour laquelle ils n’envisagent pas de travaux, une explication avancée majoritairement par les CSP — (39 %) et les 35/49 ans (38 %). Parmi ceux qui se lancent, la moitié des répondants disent piocher dans leurs économies pour engager des travaux, et 17 % sont prêts à faire un crédit à la consommation.

Seuls 9 % des Français déclarent faire appel aux aides financières ou crédits d’impôt mis en place par l’État, un niveau de demande faible qui s’explique par un manque de connaissance des dispositifs (65 % des Français déclarent mal connaître les aides disponibles).

Cette question budgétaire conduit donc les Français à privilégier le Do It Yourself : une majorité (61 %) déclare ainsi faire l’ensemble ou une partie de leurs travaux eux-mêmes. Seulement un Français sur six (17 %) fait appel à un professionnel pour réaliser ses travaux, un taux largement insuffisant au regard de la complexité de certains travaux.

Car si certains gestes semblent a priori sans danger, notamment ceux relevant de la décoration, d’autres travaux plus lourds, comme ceux concernant l’électricité ou la plomberie, présentent un vrai risque pour un bricoleur improvisé, et nécessitent donc l’intervention d’un artisan qualifié pour obtenir un résultat garantissant la performance et la sécurité de l’installation.

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