Régulièrement documentée par des études sur le sujet, la prise de conscience écologique des Français les pousse à remettre en question leurs modes de transport pour envisager des moyens de se déplacer plus verts, et trouver des solutions en phase avec les enjeux environnementaux.
C’est ce que vient confirmer une nouvelle fois l’enquête Ipsos/Vinci Autoroutes, réalisée au mois de mai dernier sur un échantillon de 4 000 personnes représentatives de la population, et qui indique que 9 Français sur 10 aimeraient rouler plus propre.
D’après l’étude, plus d’un actif sur deux se donne moins de cinq ans pour réussir à utiliser des moyens de déplacement plus respectueux de l’environnement, projet qui passe notamment par l’achat d’un véhicule électrique ou hybride.
Si la moitié des Français veut continuer d’aller au travail en voiture, 35 % des sondés citent en effet la voiture électrique ou hybride comme la solution qu’ils envisagent pour réduire l’impact écologique de leurs déplacements quotidiens, juste devant le vélo (34 %), ou le covoiturage (12 %)
Cette tendance en faveur de la voiture électrique s’explique avant tout par la familiarité que les Français, et plus particulièrement les actifs, ont maintenant avec ce type de véhicule. 25 % des personnes interrogées ont déclaré avoir déjà conduit une voiture électrique, en ville ou sur une autoroute.
Le fait que les voitures électriques émettent moins de gaz à effet de serre fait également partie des éléments qui jouent en faveur de la voiture électrique pour 36 % des répondants, quand 34 % citent son faible coût de fonctionnement grâce à l’utilisation de l’électricité.
Bonus écologique et bornes de recharge dans la balance
Les intentions d’achat à plus ou moins long terme ont beau s’orienter significativement vers la voiture électrique, l’étude fait état d’un taux d’équipement toujours marginal, de l’ordre de 4 % chez les actifs, quand les voitures diesel et essence monopolisent encore le marché.
Pour passer à la vitesse supérieure et concrétiser ces envies de changement, 73 % des sondés attendent la mise en place d’un bonus à l’achat plus important, le coût d’un véhicule électrique étant la raison principale au faible taux d’équipement pour 43 % des répondants à l’enquête.
Déterminant dans la décision d’achat, le bonus écologique a néanmoins subi un sérieux coup de rabot de la part du gouvernement. Le 1er juillet dernier, la prime a diminué de 1 000 euros pour les particuliers, une mesure qui a directement produit déjà effets négatifs sur les ventes. Avec 19 096 nouvelles immatriculations réalisées le mois dernier d’après l’Avere-France, juillet affiche en effet une baisse de 35 % des immatriculations par rapport à juillet 2020.
Pour 68 % des personnes interrogées, la multiplication des bornes de recharge fait également partie des raisons qui pourraient encourager le passage à la voiture électrique. Et sur le terrain de la recharge, les attentes sont nombreuses. 56 % des sondés souhaitent une vitesse de charge plus rapide, quand 38 % évoquent des tarifs plus avantageux et 31 % espèrent plus de bornes sur les autoroutes.
Là encore, l’action des pouvoirs publics sur le sujet s’accorde difficilement avec les attentes annoncées. Avec environ 30 000 bornes de recharges accessibles au public aujourd’hui en France, l’objectif de 100 000 points de charge installés fin 2021 ne sera très certainement pas atteint dans les délais fixés par le gouvernement.
>> Pour consulter le rapport d’enquête « Déplacements quotidiens et respect de l’environnement : où en sont les Français de la décarbonation de leurs mobilités ? » <<
