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Publié le 27 mai 2021
Favorisée par le développement des énergies renouvelables et l’attrait des ménages pour des modes de consommation plus responsables et économes, la pratique de l’autoconsommation domestique trouve chaque année de plus en plus d’adeptes en France. D’après les données communiquées par Enedis, la barre des 100 000 clients raccordés en France métropolitaine a été franchie au premier trimestre 2021.
Longtemps considérée comme marginale en France, l’autoconsommation individuelle connait depuis quelques années un certain engouement qui permet de compter désormais 100 000 logements produisant une partie de l’électricité qu’ils consomment en France métropolitaine, ainsi que près d’une centaine d’opérations d’autoconsommation collective actives ou à venir courant 2021.
Si ces résultats peuvent sembler encore faibles, en comparaison notamment à ceux de l’Allemagne qui recense déjà plus d’un million d’autoconsommateurs, le développement de l’autoconsommation individuelle en France se remarque par sa forte accélération.
En 2015, la France comptait en effet à peine 3 000 installations en autoconsommation individuelle, un nombre passé à 50 000 en 2019. L’autoconsommation individuelle reste un phénomène de niche, mais le rythme de déploiement des installations est en phase avec les objectifs fixés par le gouvernement qui prévoit dans sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) d’avoir 200 000 sites photovoltaïques en autoconsommation en 2023.
« Chez le client habitant un logement individuel, la part d’autoconsommation se situe aux environs de 20 %. Le client peut ainsi profiter en partie de l’énergie produite par ses panneaux photovoltaïques et revendre le surplus sur le réseau géré par Enedis, le reste de l’énergie consommée étant souscrite auprès d’un fournisseur d’électricité », explique Enedis.
S’il ne se concrétise pas toujours, l’intérêt des Français pour la production d’électricité à domicile ne cesse de s’amplifier d’année en année. Déjà en 2017, une enquête Harris interactive indiquait que près d’un Français sur deux faisait montre d’une appétence pour l’autoconsommation individuelle.
L’autoconsommation répond aujourd’hui aux attentes de certains Français qui aspirent à un mode de vie plus responsable, plus autonome, en accord avec les enjeux environnementaux. Mais la démocratisation de cette technologie est encore freinée par certains facteurs qui empêchent une réelle montée en puissance de la pratique dans les foyers français.
Tout d’abord, le prix relativement bas de l’électricité en France qui n’encourage pas spécialement à trouver des alternatives aux modes classiques de consommation d’énergie, comparé par exemple à nos voisins allemands.
Ensuite, les coûts d’investissement de départ qui, bien qu’en baisse, restent conséquents, cela malgré les aides attribuées pour ce type d’opération. Le coût d’une installation de 3 kWc (Kilowatt crête) peut osciller entre 8 000 et 11 000 euros, montant qui peut varier en fonction du type de pose ou de la surface à recouvrir.
Si ce mode de consommation d’électricité permet de faire des économies sur sa facture d’électricité, la rentabilité de ce type d’installation se prévoit sur la durée. Selon une étude publiée par le cabinet de conseil Sia Partners et Enerplan, l’autoconsommation individuelle permet en effet de baisser la facture d’électricité de plus de 19 % en moyenne, pour un retour d’investissement alors estimé à 13 ans.
Passé ce délai, l’installation ne produit plus que des bénéfices. Sachant que la durée de vie des panneaux solaires dépasse aujourd’hui les 25 ans, l’autoconsommation domestique est un mode de consommation très intéressant pour les ménages qui souhaitent effectuer des économies sur le long terme.
Pour encourager le recours aux énergies renouvelables, l'État a mis en place plusieurs dispositifs afin d’aider les particuliers à financer leurs travaux d'économies d'énergie
En tant que particulier, grâce au système de l’obligation d’achat, vous pouvez injecter de l’électricité sur le réseau et la vendre à un acheteur à un prix fixé par la loi. Ce mécanisme permet d'aboutir à une rentabilité normale des capitaux investis sur la durée de vie des installations. Le producteur photovoltaïque peut vendre tout ou partie de l’électricité qu’il produit. Les tarifs d’achat sont fixés par arrêté et évoluent chaque trimestre.
Par exemple : pour une installation photovoltaïque de 3 kWc, le producteur perçoit 18,49 c€/kWh s’il vend la totalité de sa production ou 10 c€/kWh s’il vend uniquement le surplus.
Les installations qui permettent l'autoconsommation (installations de vente en surplus), sont éligibles à une prime à l'investissement. Cette prime est dégressive et variable en fonction de la puissance de l'installation. Elle est répartie sur les cinq premières années de fonctionnement.
Si vous remplissez les conditions définies dans l'arrêté tarifaire du 9 mai 2017, cette prime est versée automatiquement par EDF Obligation d’Achat en même temps que vos revenus générés par la vente de votre surplus.
>> Pour plus d’informations sur les aides en vigueur.
>> Pour plus d’informations sur les installations photovoltaïques, rendez-vous sur www.parlonspv.com
Pour faire vérifier votre installation électrique, contactez un professionnel parmi les partenaires de l'association Promotelec.
Fédération Nationale des
Professionnels Indépendants de
l’électricité et de l’électronique
Fédération Française des
entreprises de génie
électrique et énergétique
Fédération
interprofessionnelle
du diagnostic immobilier
Syndicat des Entreprises de Génie électrique et Climatique
Union nationale artisanale équipement électrique et électrodomotique
Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment