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Autonomie : que réserve le nouveau plan national antichute des personnes âgées ?

Publié le 01 mars 2022

Le ministère des Solidarités et de la Santé et le ministère délégué chargé de l’Autonomie ont annoncé la semaine dernière le déploiement d’un plan national triennal pour sensibiliser et accompagner les personnes âgées afin de réduire les chutes, qui restent la première cause de mortalité chez les plus de 65 ans.

La chute, première cause de décès des séniors

En France, les chutes des séniors causent chaque année plus de 100 000 hospitalisations et plus de 10 000 décès. Ces chutes peuvent avoir des conséquences physiques, psychologiques, sociales et marquer une rupture dans la vie des individus, engendrant une sérieuse perte d’autonomie.

Dans la présentation de son plan national antichute des personnes âgées, le gouvernement a également précisé le coût que représentent ces accidents pour la collectivité, à savoir 2 milliards d’euros, dont 1,5 milliard rien que pour l’Assurance Maladie.

Alors que la transition démographique devrait avoir pour effet l’accroissement du nombre de séniors en France ces prochaines années, avec notamment une hausse de plus de 2,4 millions de personnes de plus de 65 ans attendues d’ici à 2030, les chutes s’imposent donc aujourd’hui comme un véritable enjeu de santé publique.

Pour répondre à cet enjeu, le gouvernement, via son ministère des Solidarités et de la Santé et son ministère délégué chargé de l’Autonomie lance un plan national triennal antichute des personnes âgées.

L’objectif de ce plan est la réduction de 20 % des chutes mortelles ou invalidantes des personnes de 65 ans et plus d’ici à 2024.

Que prévoit ce plan antichute ?

Le plan national antichute s’articule autour de cinq grands axes :

- Savoir repérer les risques de chutes et alerter : informer les professionnels de santé, les personnes âgées et leurs aidants sur le risque de chute.

L’idée est de diffuser auprès de tous les acteurs de l’autonomie des deux portraits types de chuteurs, reflet de 80 % des chutes, ainsi que des cinq signes « avant-chuteurs » afin d’identifier les personnes à risque pour leur apporter des solutions afin de prévenir la chute.

- Aménager son logement pour éviter les risques de chutes : mise en place de dispositifs de repérage des risques du logement.

La question de l’adaptation des logements est primordiale dans la réduction des chutes. Aujourd’hui, 8 Français sur 10 souhaitent vieillir à domicile et seule une part marginale des logements est adaptée à la perte d’autonomie.

Sur ce terrain, le gouvernement prévoit la mise en place des outils de repérage de baisse de l’autonomie et des risques logement ainsi que l’intervention d’équipes mobiles dédiées au repérage des risques du logement afin d’identifier précisément les risques.

Des aides techniques spécifiques à la prévention des chutes seront également proposées pour adapter le domicile des personnes âgées qui pourront obtenir de l’aide pour l’évaluation des risques et l’aménagement de leur logement en consultant le guichet unique : « Ma Prime Adapt’ ».

- Des aides techniques à la mobilité faites pour tous : création de modules spécifiques de rééducation post-hospitalisation.

Le gouvernement souhaite proposer un accompagnement au bon choix et au bon usage d’aides techniques à la mobilité les plus pertinentes, intégralement remboursées, pour améliorer le recours à ces aides.

- L’activité physique, meilleure arme antichute : orientation vers des programmes sportifs adaptés aux besoins des personnes âgées.

Le gouvernement souhaite favoriser le recours à l’activité physique adaptée (APA) pour les personnes âgées. L’offre d’APA sera donc développée en insistant sur le dépistage des besoins des personnes et en les orientant vers des programmes d’activité physique adaptés à leur capacité.

Un « panier de soins » prévention des chutes sera expérimenté courant 2022, avec l’intervention coordonnée de trois professionnels : un intervenant en activité physique adaptée, un diététicien et un ergothérapeute.

- La téléassistance pour tous : le gouvernement veut favoriser l’accès aux services de téléassistance en réduisant le reste à charge pour les utilisateurs, en lien avec les commanditaires publics et en premier lieu les conseils départementaux.

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