Si les acteurs du bâtiment sont sensibilisés à la pratique du BIM depuis déjà plusieurs années, l’utilisation de la technologie « Building information modeling » et de la maquette numérique a encore du mal à se généraliser dans le BTP. Le BIM est pourtant une manière efficace de faciliter les projets de construction et de gagner en productivité.
Une approche de travail collaborative
Le BIM, qu’on pourrait traduire en français par bâtiment et informations modélisées, consiste en une méthode de travail qui permet de partager des informations fiables, via une approche collaborative entre les différents acteurs intervenant tout au long des phases d’un projet de construction, de la conception à la démolition, en passant par la réalisation et l’exploitation.
La maquette numérique, qui permet une représentation numérique des caractéristiques physiques et fonctionnelles du bâtiment, ou de ces infrastructures, est au cœur de ce processus.
Contrairement à une représentation basique en 3D, la maquette numérique permet d’analyser ou de simuler certaines caractéristiques du bâtiment (comportement mécanique, stabilité, performance énergétique, impact environnemental…), ceci grâce à un certain nombre d’informations sur les propriétés de ce que l’on nomme les objets (représentation virtuelle en 3D d’un élément de construction : mur, dalle, porte… avec précision de ses caractéristiques mécaniques, thermiques…).
Le BIM a été introduit en France à l’occasion du Plan transition numérique du bâtiment (PTNB), lancé en 2015, et qui avait notamment pour objectif de sensibiliser les acteurs du BTP à l’outil. Cette phase d’approche a cependant eu des effets limités sur le nombre d’utilisateurs, le BIM demeurant une façon de travailler finalement peu connue aujourd’hui des professionnels du secteur.
Avec le plan BIM 2022, programme qui prend la suite du PTNB, le gouvernement entend bien changer la donne, et ambitionne de généraliser les usages numériques dans la filière du bâtiment, le BIM en tête.
Quels sont les avantages du BIM ?
Toutes les informations récoltées dans le cadre d’un projet (informations techniques sur les produits et équipements…) sont rassemblées dans une base de données, qui s’enrichit de la matière apportée par les différents intervenants au fur et à mesure de l’état d’avancement du projet.
L’objectif final est d’aboutir à un processus d’ingénierie simultanée (ou concourante), qui va permettre non seulement de faciliter les échanges entre les différents acteurs du projet, mais également de réduire les coûts (de conception, de construction, d’exploitation), ainsi que les délais.
Grâce à son approche collaborative (base de données commune…), le BIM se révèle être un processus d’aide à la décision et de maîtrise des phases de réalisation, ainsi que d’aide à la gestion, l’exploitation et la maintenance, ce qui aboutit finalement à un gain de productivité grâce à la réduction du coût global.
Mais, si la technologie présente de nombreux avantages, le fonctionnement optimal du BIM ne pourra se faire sans une évolution de la filière bâtiment, aussi bien sur le plan humain (formation, modification des habitudes de travail…) que technique, basée principalement sur une interopérabilité du modèle, qui doit permettre une lecture commune des fichiers de diverses origines.
>>Pour plus d’informations sur le Plan BIM 2022, rendez-vous sur www.plan-bim-2022.fr.