Quels conseils les installateurs peuvent-ils donner à leurs clients ?
E.G. : La première des choses, c’est de les informer de la réglementation. Leur rôle, et leur intérêt, est de diffuser le message. C’est un bon moyen d’entretenir la relation. Ils jouent déjà ce rôle à l’heure actuelle, car la sécurité électrique est un sujet de base de l’installateur électricien, c’est la première étape. Ce nouveau diagnostic met la sécurité électrique un peu plus en lumière en créant un environnement réglementaire. Les installations électriques vieillissent, les appareillages doivent être vérifiés. Ensuite, il faut mesurer la capacité de l’installation à supporter les nouveaux appareillages électriques, tels que le compteur Linky. Ce sujet commence à émerger en régions.
Comment relayez-vous l’information auprès de vos adhérents ?
E.G. : Partout sur le territoire, la FFIE organise des réunions au sein des fédérations locales, auxquelles les installateurs peuvent participer pour s’informer. Nous sommes également partie prenante avec l’ensemble de la filière électrique pour relayer cette information. Une brochure d’information sur ce diagnostic a été réalisée, sous l’égide de Promotelec, que les installateurs peuvent télécharger gratuitement sur le site de l’association. Le rôle de Promotelec est essentiel dans ce domaine et il est pour moi évident que l’association relaie ce genre de sujets et que l’ensemble de la filière électrique l’accompagne. C’est une très bonne chose qui redonne encore plus d’importance à l’électricité dans le monde du bâtiment et dans le logement.
Quel est le déclic qui permettra aux installateurs de s’orienter vers les bailleurs après la phase de diagnostic, afin de poursuivre l’opération ?
E.G. : Les installateurs que nous rencontrons lors de nos réunions dans toute la France voient très bien comment ils vont pouvoir transformer leur approche et adapter leur discours. Ils doivent être proactifs et déclencher ce déclic chez le bailleur. C’est une démarche purement commerciale. Ils ont là un appel d’air, une opportunité de dégager de l’activité et de pouvoir susciter du besoin chez le client. Certains ont déjà pris les choses en main en termes de prospection.
Comment valorisent-ils ensuite la qualité du travail qu’ils ont réalisé ?
E.G. : C’est un peu le rôle des fédérations locales de montrer les belles réalisations et l’avantage que représente ce diagnostic au plan territorial. Les installateurs n’ont pas encore le réflexe de demander des témoignages de référence à leurs clients, le bouche à oreille se fait toujours de manière traditionnelle.
Est-il important d’être qualifié pour intervenir sur ce marché ?
E.G. : C’est essentiel et absolument indispensable. Nous sommes plus que jamais aux côtés de Qualifelec sur ce sujet. L’habilitation électrique est obligatoire et nous défendons notre pré carré. Il faut que les intervenants sur le terrain soient compétents et qualifiés. La sécurité ne peut souffrir aucune faiblesse.