Comment se traduit concrètement l’engagement d’EDF pour lutter contre la précarité énergétique ?
L’action d’EDF dans ce domaine est orientée sur plusieurs volets. Un volet prévention tout d’abord, au niveau territorial, grâce à des études qui nous permettent d’identifier cette précarité et de proposer des recommandations pour la réduire. Une prévention qui se joue également auprès des partenaires associatifs avec qui nous travaillons pour sensibiliser les populations en difficulté aux enjeux de la précarité énergétique et les accompagner vers une meilleure maîtrise de leur consommation d’énergie.
Le deuxième volet de l’action d’EDF concerne le traitement de la précarité énergétique, avec la mise en place d’accompagnements individuels pour trouver des solutions concrètes permettant aux personnes concernées de sortir d’une situation d’impayé ou de réaliser des économies d’énergie. Nous travaillons de concert avec les CCAS, les CAF, pour flécher les aides disponibles, proposer des dispositions tarifaires spéciales et assurer un suivi étroit du demandeur afin qu’il soit soutenu et protégé tout au long du processus d’aide.
Cet accompagnement concentre à lui seul des moyens humains très importants, avec en particulier près de 300 experts dédiés à la solidarité sur tout le territoire.
Les collectivités sont en première ligne dans la lutte contre la précarité énergétique et bénéficient également d’un soutien important d’EDF dans ce domaine. Comment s’organise votre mission auprès de ces acteurs importants de l’habitat ?
Il y a effectivement, dans le travail que mène EDF, une contribution importante à l’ancrage territorial. EDF aide les collectivités mais aussi les bailleurs sociaux à mieux comprendre les ressorts de cette précarité énergétique.
Qu’il s’agisse de valoriser les certificats d’économies d’énergie (CEE) générés par les programmes de rénovation du parc de logements sociaux, de sensibiliser les occupants de ces logements aux différentes aides financières en place, comme le chèque énergie, ou à la maîtrise de la demande d’énergie, EDF se positionne comme un interlocuteur de proximité pour favoriser la transition énergétique du logement et appuyer la stratégie des bailleurs pour faire reculer la précarité énergétique. Une collaboration qui peut aussi, par exemple, se traduire par un appui, à la fois technique et financier, au développement de projets d’autoconsommation et d’installation de recharge de véhicules électriques (IRVE).
La place d’EDF dans le paysage énergétique français confère au Groupe d’importantes responsabilités dans l’amélioration d’une situation qui concerne aujourd’hui près de 7 millions de personnes*. Pensez-vous que les solutions mises en place pour éradiquer la précarité énergétique sont à la hauteur du phénomène ?
Nous avons pleinement conscience des objectifs du gouvernement en matière de lutte contre la précarité énergétique et nous nous y inscrivons pleinement, au travers non seulement des CEE, qui participent au plan de rénovation mis en place par le gouvernement, mais aussi de nombreuses expérimentations qu’EDF mène pour permettre aussi bien l’essor des objets connectés dans l’habitat que l’émergence d’une nouvelle mobilité, plus propre mais aussi plus accessible, avec le développement de solutions de mobilités partagées notamment.
Nous devons veiller à ce que la précarité énergétique ne devienne pas un facteur aggravant de la précarité et c’est pour cela qu’EDF étudie toutes les pistes qui permettront de la faire diminuer durablement.
* Selon le dernier tableau de bord publié par l’Observatoire national de la précarité énergétique, 3,3 millions de ménages sont touchés par la précarité énergétique en France, soit 6,7 millions de personnes.