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Les conditions pour une mise à la terre réussie

Publié le 29 juin 2017

Deux tiers des installations électriques de plus de 15 ans présentent au moins un défaut de sécurité important. Dans 80 % des cas, la mise à la terre est défectueuse(1). Cette seule statistique révèle l’absolue nécessité de la mise en sécurité des installations électriques existantes.

La sécurité des personnes contre les chocs électriques repose sur l’association d’une protection principale (contre les contacts directs) et d’une protection complémentaire en cas de défaut (contre les contacts indirects). Cette dernière est assurée par l’association d’une installation de mise à la terre et d’une protection par coupure automatique de l’alimentation (protection différentielle).

Pour une maison individuelle, une installation de mise à la terre comprend :

La prise de terre

Il existe deux méthodes principales de réalisation d’une prise de terre :

1/ Les piquets verticaux

La solution la plus courante consiste à réaliser la prise de terre avec un ou plusieurs piquets enfoncés verticalement au-dessous du niveau permanent d’humidité à une profondeur d’au moins 2 m.

Lorsque plusieurs piquets verticaux sont disposés pour améliorer la résistance de la prise de terre, la distance séparant deux piquets doit être au moins égale à la longueur de chaque piquet.

Le piquet de terre est d’un diamètre de :

  • 25 mm pour un tube en acier galvanisé ;
  • 60 mm de côté pour un profilé en acier doux ;
  • 15 mm pour une barre en cuivre ou en acier.
Piquet-de-terre

2/ Les conducteurs enfouis en fond de fouille horizontalement

Ils peuvent être disposés de deux manières :

  • en boucle en fond de fouille : cette solution consiste à effectuer sur le périmètre du bâtiment un ceinturage à fond de fouille dans les tranchées des fondations, par exemple. Elle est rarement possible en habitat existant sauf en cas d’extension ;
  • en tranchée horizontale : les conducteurs sont enterrés à environ 1 m de profondeur. On veillera à ne pas remplir la tranchée avec des cailloux ou du mâchefer, mais plutôt avec de la terre pour améliorer la conductivité du terrain.

Les conducteurs sont d’une section minimale de :

  • 25 mm² pour du cuivre nu ;
  • 95 mm² pour de l’acier galvanisé.

Le conducteur de terre

Appelé aussi canalisation principale de terre, il relie la prise de terre à la borne principale de terre. La section du conducteur de terre doit être au moins de :

  • 16 mm² en cuivre isolé ;
  • 25 mm² en cuivre nu ;
  • 50 mm² acier galvanisé non protégé contre la corrosion.

La borne principale de terre

La borne principale permet de déconnecter la prise de terre de l’ensemble de l’installation et doit donc être facilement accessible et à l’abri des chocs. Elle relie les conducteurs de protection, les conducteurs de terre et les conducteurs de liaison équipotentielle principale.

Les conducteurs de protection

Le conducteur principal de protection relie la borne de terre au répartiteur de terre du tableau de répartition. Chaque canalisation doit comporter un conducteur de protection. Lorsqu’un conducteur de protection est commun à plusieurs circuits empruntant le même parcours, la section du conducteur de protection doit être égale à la plus grande section des conducteurs actifs. La connexion de chacun des conducteurs de protection doit être indépendante (une seule vis par conducteur).

prise-de-terre-borne

La liaison équipotentielle principale (LEP)

Elle a pour but d’éviter qu’une différence de potentiel n’apparaisse entre les divers éléments conducteurs dans le bâtiment. Elle doit relier à la borne principale de terre tous les éléments conducteurs du bâtiment : les canalisations métalliques d’alimentation en eau, gaz, chauffage central ; les éléments métalliques de la construction ; les armatures métalliques du béton armé accessibles au moment du montage ; les gaines ou tresses métalliques des câbles de communication.

La section minimale doit être au moins égale à la moitié de la plus grande section des conducteurs de protection de l’installation avec un minimum de 6 mm² en cuivre (10 mm² en aluminium) et un maximum de 25 mm² en cuivre (35 mm² en aluminium).

La liaison équipotentielle locale

Chaque salle d’eau doit comporter une liaison équipotentielle locale. Elle consiste à relier entre eux les canalisations métalliques, les corps des appareils sanitaires métalliques, les huisseries, les armatures métalliques de sol et tous les conducteurs de protection.

Mais attention ! Il est interdit de relier à la liaison équipotentielle locale l’enveloppe métallique des appareils de chauffage de classe II.

Pour les immeubles collectifs d’habitation, l’installation de mise à la terre comprend :

  • la dérivation individuelle de terre qui relie la barre de terre du tableau de répartition au conducteur principal de protection collectif ;
  • les conducteurs de protection des circuits ;
  • la liaison équipotentielle locale dans la salle d’eau.

En cas de rénovation totale d’un logement situé dans un immeuble dépourvu de mise à la terre et dans l’attente de sa réalisation, une liaison équipotentielle supplémentaire doit être réalisée dans la cuisine en respectant les mêmes règles que celles définies pour la salle d’eau.

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Tous les schémas de liaisons à la terre sont accessibles dans L’Officiel de l’Electricité, publié par Promotelec. En savoir plus.

(1) Source : Observatoire national de la sécurité électrique (ONSE), 2017.

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