Malgré une actualité dominée depuis de longs mois par le Brexit, le sujet de la sécurité électrique vient de franchir une nouvelle étape outre-Manche. En effet, le gouvernement de Boris Johnson a proposé la semaine dernière une loi visant à rendre obligatoire les contrôles des installations électriques des logements avant leur mise en location par les propriétaires-bailleurs.
En effet, jusqu’à présent, le locataire d’un logement prenait le bien sans savoir l’état de l’installation électrique, contrairement au gaz, dont la vérification préalable puis annuelle est obligatoire depuis près de 20 ans. Et contrairement à l’Écosse, où ce type de dispositif existe depuis 2015.
Après son approbation par le Parlement britannique, son entrée en vigueur officielle est prévue pour le 1er juillet 2020 pour les nouvelles locations, et le 1er avril 2021 pour les locations en cours.
Cette loi était d’autant plus attendue par les acteurs œuvrant en faveur de la sécurité électrique que, d’après Electrical Safety First, l’association de référence en la matière, plus de la moitié des accidents domestiques au Royaume-Uni serait due à des problèmes électriques (contre environ 25 % en France).
Cette inspection obligatoire devra se dérouler au moins une fois tous les cinq ans. A ce jour, elle concerne exclusivement le parc locatif privé et non le parc HLM. En cas de manquement, les contrevenants pourraient s’exposer à une amende allant jusqu’à 30 000 livres sterling (soit environ 35 000 €).
Rappelons qu’en France il existe un diagnostic électrique obligatoire (DEO) à la vente depuis 2009, et à la location depuis juillet 2017 pour les installations électriques qui ont plus de 15 ans. Son utilité dans la prise de conscience des propriétaires-bailleurs comme des locataires en matière de prévention et de sécurité porte ses fruits, si l’on en juge les résultats de la dernière étude de Promotelec sur le sujet : www.promotelec.com/lobservatoire-promotelec/les-innovations/.