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Disjoncteur différentiel, interrupteur différentiel : quelles différences ?

Publié le 15 mars 2022

Pour assurer la sécurité d’une installation électrique, deux appareils jouent un rôle majeur : l’interrupteur différentiel et le disjoncteur différentiel. Et si leur fonctionnalité est proche, il convient de connaître leurs différences afin de les employer correctement et d’assurer une protection de l’habitat optimale. 

La mise en sécurité d’une installation électrique est un des aspects fondamentaux qui doit guider toute intervention d’un installateur

Si les dispositifs différentiels permettent de garantir cette sécurité, il est essentiel de bien comprendre ce qui distingue un interrupteur différentiel d’un disjoncteur différentiel pour pouvoir utiliser ces appareils à bon escient et s’assurer de la sécurité d’une installation.

Pour rappel, il existe deux types de protections dans une installation électrique :

  • la protection des biens ;
  • la protection des personnes.

La protection des biens est assurée par le disjoncteur divisionnaire. Il protège les appareils branchés aux prises électriques de tout court-circuit ou surcharge d’intensité en coupant directement le circuit en cause.

La protection des personnes se joue quant à elle au niveau de la fonction différentielle. Cet appareil va permettre de protéger les personnes de toute électrisation en détectant les fuites de courant causées par un défaut d’isolement.

Pour ce faire, il va mesurer la différence entre le courant entrant sur le circuit et le courant sortant. Si cette différence dépasse un certain seuil, de l’ordre de 15 à 30 mA pour les 30 mA, l’interrupteur coupe le circuit. Ce système permet alors de prévenir les électrisations par contact direct ou indirect.

Le disjoncteur différentiel permet de combiner ces deux fonctionnalités, assurant aussi bien la protection des biens que celles des personnes.

Que dit la règlementation ?

La norme NF C 15-100 impose le placement d’un interrupteur différentiel au niveau du départ de l’installation électrique.

Par ailleurs, elle précise également qu’un disjoncteur divisionnaire doit être positionné sur chacun des circuits de l’installation.

Dans quel cas utiliser un disjoncteur différentiel ou un interrupteur différentiel ?

Il est possible d’installer un disjoncteur différentiel pour la protection de l’alimentation d’un tableau divisionnaire afin d’assurer la fonction différentielle de l’installation en aval mais également pour protéger le câble. Dans cette configuration et en cas de défaut d’isolement, le déclenchement se produira au niveau du tableau électrique général.

Il est plus économique d’installer un disjoncteur (non différentiel) dans le tableau général pour la protection de la ligne et un interrupteur différentiel dans le tableau divisionnaire pour la protection des disjoncteurs divisionnaires. De plus, cette solution assure la fonction de coupure générale du tableau divisionnaire (la quantité de disjoncteurs ne doit pas dépasser 8 départs en aval de cet interrupteur différentiel).

Mise en garde !

Ne jamais installer un interrupteur différentiel dans le tableau général sur le départ d’une alimentation de tableau divisionnaire, la protection contre les courts-circuits de la ligne ne sera pas assurée !

Il est recommandé d’installer des disjoncteurs différentiels sur les circuits spécialisés tels que les congélateurs, les spas, les réfrigérateurs, etc.

Nos conseils

Respecter la sélectivité différentielle lors d’une installation en cascade.

Pour en savoir plus sur les dispositifs différentiels-résiduels, consultez dès maintenant notre dossier technique spécial en cliquant ici.

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