Pour garantir le niveau d’effectifs nécessaire à la réalisation du Plan France Très Haut Débit (THD), qui prévoit d’équiper l’ensemble du territoire français en très haut débit d’ici à 2022, le secteur de la fibre optique devrait appeler chaque année, en moyenne 3 800 nouveaux professionnels sur le marché.
Les projections présentées dans ce nouvel ouvrage traduisent un réel dynamisme dans un domaine qui doit continuer d’accentuer son effort de formation et de soigner son attractivité. La France doit désormais rassembler forces et compétences autour du déploiement de la fibre optique afin de disposer des moyens de sécuriser son ambition de couverture nationale sans craindre le risque de rater le virage du très haut débit.
Synthèse de deux études prospectives consacrées au développement de l’emploi dans la fibre optique, effectuées respectivement en 2013 et en 2017 par les pouvoir publics, Objectif fibre et les filières professionnelles concernées (FFIE, FIIEC, Serce, FFB, etc.), le livret, dévoilé en juin, dresse un état des lieux des enjeux portés par la généralisation de la fibre optique.
Cette nouvelle publication apporte également un éclairage sur le marché de l’emploi et de la formation du secteur, avant d’établir des projections à l’horizon 2025, soit trois ans après l’achèvement programmé du Plan France THD.
Les emplois de la fibre optique
Pour couvrir l’ensemble du territoire national en fibre optique d’ici à 2022, la filière s’organise et la chaine de production se répartit dorénavant en plusieurs postes clés qui viennent assurer la bonne tenue du Plan THD.
Très qualifiés, ces métiers sont aujourd’hui porteurs pour tous les jeunes en formation et les personnes déjà présentes sur le marché du travail, en quête d’évolution ou de reconversion.
L’ouvrage identifie 6 métiers avec un potentiel de recrutement important et qui risquent de manquer de candidats dans les prochaines années :
- Le responsable de bureaux d’étude : « Il coordonne l’ensemble des études de réseaux sur un ou plusieurs territoires et collabore au pilotage du contrat ».
- Le piqueteur : « Il se rend sur le terrain afin d’établir un compte rendu permettant de juger la faisabilité de la mise en place d’un réseau. Il transmet toutes ses informations aux dessinateurs / projeteurs ».
- Le dessinateur / projeteur : « Il réalise le plan du réseau et les indications qui permettront l’avancée des équipes de déploiement sur le terrain ».
- Le négociateur de sites : « Il négocie les emplacements de sites (nœuds de raccordement, points de mutualisation, etc.) avec les acteurs concernés (collectivités locales etc.) ».
- Le poseur de câbles : « Il déploie physiquement le câble optique dans la tranchée ».
- Le monteur / raccordeur : « Il ou elle assure les connexions nécessaires dans tous les points techniques du réseau ».
Quelles formations pour travailler dans la fibre optique ?
Chacune de ses professions requiert des compétences précises, validées par les différents diplômes préparant aux métiers de la fibre optique.
Selon le rapport publié par Objectif fibre, ces diplômes sont aujourd’hui au nombre de 6 en France :
- Bac pro électrotechnique énergie équipements communicants. Il concentre la majorité des diplômés de la fibre optique ;
- Bac pro systèmes électroniques numériques ;
- BTS électrotechnique ;
- BTS informatique et réseaux pour l’industrie et les services techniques ;
- BTS systèmes électroniques ;
- DUT réseaux et télécommunications.
Cette offre de formation est complétée par plusieurs dizaines de titres et de certifications dédiés à la fibre optique, destinés aux personnes déjà en poste ou aux demandeurs d’emplois et attribués au terme d’une formation continue.
Pour parvenir à répondre aux besoins de main-d’œuvre du secteur de la fibre optique (22 000 emplois en 2021), le rapport formule plusieurs préconisations réparties en deux axes, le premier en direction des PME et le second, des organismes de formation.
1er axe : accompagner les TPE/PME dans leur gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC)
Il s’agit ici de déployer, par exemple, un programme de diagnostics de gestion de ressources humaines (GRH) adaptés aux TPE/PME, qui seront consacrés aux solutions opérationnelles spécifiques à la fibre optique ; ou encore de fournir aux entreprises et services d’aide à l’emploi, des outils de communication pour valoriser les métiers de la fibre sur le marché du travail.
Les acteurs du travail temporaire devront également être mobilisés afin de pouvoir faciliter l’intégration d’intérimaires dans la filière du très haut débit.
2ème axe : adapter l’offre de formation aux contraintes du terrain
Le déploiement de la fibre nécessite un personnel qualifié, issu de formations en adéquation avec les exigences pratiques du métier. C’est pourquoi le rapport préconise en particulier de simplifier l’accès aux formations certifiantes et veiller à leur cohérence.
Il met également l’accent sur la nécessité d’établir des parcours complets d’accès à l’emploi, aussi bien pour les jeunes que pour les demandeurs d’emplois. Enfin, l’attractivité des métiers de la fibre optique s’inscrit également comme un point clé de ce deuxième plan d’actions.
Il est alors question de poursuivre le travail de séduction, notamment auprès des professionnels évoluant dans le tissu TPE/PME, en leur donnant envie d’orienter leur parcours vers la fibre optique, via une offre de formations plus pragmatique et innovante.
>> Pour consulter le rapport et découvrir plus en détails les projections et les préconisations en question, rendez-vous sur le site d’Objectif Fibre.
