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Green Solutions Awards : « Nous voulons inciter les professionnels à modifier leurs pratiques et à augmenter le niveau d’exigences en construction »

Publié le 23 juillet 2020

En septembre, Construction 21 donnera le coup d’envoi de la 8édition des Green Solutions Awards, un concours qui récompense les meilleurs projets de construction et de rénovation durables, en France et à l’international. Nous avons interrogé Véronique Pappe, Directrice de Construction 21, afin d’en savoir plus sur l’événement.

Quel est l’objectif des Green Solutions Awards ?

Ce concours récompense des projets innovants, bâtiments, infrastructures ou quartiers, qui portent des solutions performantes pouvant être répliquées.

Avec les Green Solutions Awards, nous voulons approfondir l’objectif global de Construction 21 qui est de diffuser les bonnes pratiques, faire connaître les solutions et les innovations de la construction durable pour inciter le plus grand nombre de professionnels à modifier leurs pratiques. Nous souhaitons ainsi augmenter le niveau d’exigences du côté de la maîtrise d’ouvrage, et le niveau de qualité de construction du côté de la maîtrise d’œuvre.

V.Pappe- Directrice de Construction 21

La compétition permet de faire émerger de manière ludique des projets intéressants qui méritent d’être connus. Le concours est à la fois un outil de valorisation pour les professionnels les plus avancés, qui bénéficient d’une mise en lumière de leur projet, mais aussi une source d’inspiration, au travers d’un important plan de communication réalisé autour de l’événement qui permet de montrer toutes ces solutions et faire en sorte qu’elles soient reprises et copiées par d’autres porteurs de projets.

Comment la construction et la rénovation ont-elles évolué ces dernières années ? Y a-t-il des tendances qui se dégagent parmi tous les candidats ?

Nous voyons en effet des tendances qui évoluent au fil des ans. Quand nous avons démarré en 2013, un bâtiment BBC Effinergie nous paraissait quelque chose de fantastique, alors que maintenant, cela nous semble assez banal. Le niveau de performance énergétique ou carbone a énormément évolué depuis le premier concours.

Nous avons vu le thème du carbone arriver il y a déjà trois ou quatre ans, quand au début les projets étaient davantage tournés vers l’énergie.

Le thème de la santé s’est aussi beaucoup développé, sur des thématiques comme la qualité de l’air intérieur ou la ventilation.

Depuis un an ou deux, nous voyons apparaître des sujets comme la résilience, cette capacité du bâtiment à faire face à l’évolution du climat, notamment la chaleur en été.

Nous notons aussi des préoccupations liées à la frugalité des projets. Il y a de plus en plus de bâtiments extrêmement technologiques, automatisés, qui sont souvent complexes à piloter. Il y a tout un travail qui est en train d’émerger pour mieux maîtriser ces systèmes, remettre de l’humain dans le fonctionnement du bâtiment, et essayer d’inventer des solutions plus robustes et plus faciles à utiliser.

Enfin, d’autres tendances, comme celle des bâtiments passifs, qui misent sur la qualité de l’enveloppe pour réduire les consommations d’énergie et favoriser le confort, celle de l’industrialisation de la construction et de la construction hors site, ou encore le réemploi, l’usage des matériaux biosourcés ou géosourcés, la végétalisation des bâtiments, font partie des solutions de plus en plus prisées pour obtenir un ouvrage performant et durable.

Depuis 2018, un jury d’étudiants se joint aux jurys d’experts pour évaluer les projets. Qu’est-ce qui a motivé la création de ce prix ?

Nous souhaitions contribuer à sensibiliser les professionnels de demain. La construction durable n’est pas un sujet très central dans les écoles d’architectes ou d’ingénieurs, alors que pour nous, c’est la grille de lecture par laquelle nous devrions approcher tous les projets.

Si nous voulons parvenir à bâtir des projets performants, il faut en effet avoir une approche systémique. Ce n’est pas quelque chose à rajouter à la fin d’un projet. Si ce n’est pas pensé dès le début, cela devient difficile d’arriver au bon résultat, ou alors cela implique des surcoûts complètement démesurés.

Nous avions déjà des écoles et des organisations de formation au sein de la communauté et de l’association Construction 21. L’initiative a été mise en place avec beaucoup d’enthousiasme dans une douzaine d’écoles d’architecture, d’immobilier, d’ingénieurs. Les compagnons du devoir sont également associés au jury. Les étudiants se sont pris au jeu, ont fait le même travail que les experts chevronnés, sans avoir forcément la même grille de lecture. Ils ont d’ailleurs choisi des bâtiments différents à chaque fois !

Cette année, nous allons proposer à des étudiants de faire des travaux sur des bâtiments réels, et d’avoir comme livrable une étude de cas publiée sur Construction 21, étude de cas qui sera le résultat de leur travail de recherche.

Cette année, Promotelec est partenaire de l’événement. Comment envisagez-vous cette collaboration ?

Nous choisissons des partenaires qui partagent notre orientation, à savoir cette volonté de diffuser les bonnes pratiques et de contribuer à l’évolution du marché. Promotelec est un acteur engagé depuis très longtemps dans le développement du confort dans l’habitat, et plus globalement, dans celui des bâtiments à basse consommation d’énergie, présentant un faible impact environnemental et un bilan carbone réduit.

Ses certifications, mais aussi tout le travail de sensibilisation que Promotelec fait auprès de sa communauté pour faire avancer la qualité de la construction, lui donnent toute sa place parmi nos partenaires.

>> Pour plus d’informations sur les Green Solutions Awards, rendez-vous sur www.construction21.org.

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