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L’Europe a investi 60 Mds € dans la production de véhicules électriques en 2019

Publié le 03 juillet 2020

Les investissements en Europe en faveur de la mobilité électrique ont été multipliés par 19 en 2019 par rapport à 2018, selon le nouveau rapport réalisé par l’ONG Transport Environment.

Des investissements supérieurs à ceux de la Chine

Fin mai, le président Emmanuel Macron profitait d’une visite à l’usine Valéo d’Étaples (Pas-de-Calais) pour présenter son plan automobile pour soutenir la production de véhicules propres (électriques, hybrides rechargeables, hybrides…) en France.

L’objectif fixé par le gouvernement est d’atteindre une production nationale d’un million de véhicules électriques en France à l’horizon 2025, et faire de la France la « première nation productrice de véhicules propres en Europe ». Cette ambition devrait profiter des élans favorables à la mobilité douce qui rythment actuellement les politiques de transition énergétique engagées au sein de l’Union européenne.

2019 a en effet été une année record pour le secteur de la voiture électrique en Europe, d’après le rapport de Transport Environment. Gouvernements et industriels ont ainsi investi 60 milliards d’euros dans la production de véhicules électriques et de batteries, contre 3,2 milliards d’euros en 2018. C’est 3,5 fois plus que la Chine et ses 17 milliards d’investissements, un pays qui domine pourtant le marché depuis plusieurs années.

L’Allemagne se place en tête des pays européens qui ont investi le plus dans la production de véhicules électriques, à savoir 40 milliards d’euros, financés majoritairement par Wolkswagen Group pour développer sa filière électrique, et Tesla, qui ouvrira dès 2021 une usine à Berlin.

Forte d’un investissement de 6,6 milliards d’euros, la République tchèque figure en deuxième position des plus gros investisseurs européens, suivi par l’Italie (1,7 milliard d’euros, investis principalement par Fiat).

Encore loin de l’objectif fixé il y a quelques semaines par Emmanuel Macron, les fabricants français affichent 1 milliard d’euros d’investissements en 2019, un montant identique à celui dépensé par des pays comme la Suède ou encore le Royaume-Unis. En queue de peloton se trouvent l’Espagne (300 millions d’euros investis par Opel) et la Croatie (80 millions d’euros investis par Hyundai et Kia).

Un secteur qui repart après la crise

Ces chiffres témoignent d’un véritable changement de braquet au sein de l’UE, résultat de politiques ambitieuses de transition énergétique et de réduction d’émissions carbone, qui permet aujourd’hui à l’Europe de peser sur le marché international des véhicules électriques.

Les investissements massifs en faveur la voiture électrique se sont traduits par une augmentation significative des ventes sur le territoire européen, en hausse de 7 % au cours du premier trimestre 2020. Freiné dans sa lancée par la crise causée par l’épidémie de Covid-19, le secteur retrouve déjà le chemin de la croissance. Au mois de mai en France, les immatriculations de voitures électriques et hybrides rechargeables ont connu une hausse de 61 % malgré la crise. Transport Environment profite de ce retour à des indices rassurants pour encourager les gouvernements européens à accélérer la transition vers les véhicules propres, et à interdire la vente de véhicules polluants dès 2035 en Europe.

« Le Covid-19 a causé une tragédie humaine et une crise économique. Mais l’UE et les gouvernements peuvent utiliser la reprise pour faire émerger une économie plus saine et plus verte qui renforcera sa stratégie industrielle en matière de véhicules électriques et qui permettra de créer des milliers d’emplois » explique Saul Lopez, responsable de la mobilité électrique chez Transport Environment.

>> Pour consulter le rapport, cliquez ici.

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