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L’ONPE publie un guide pratique pour lutter contre la précarité énergétique

Publié le 18 juin 2019

Avec plus de 6 millions de personnes concernées en France, la précarité énergétique est un fléau qu’il faut combattre en mettant en place des solutions adaptées aux besoins de chaque territoire. Pour accompagner les collectivités dans l’élaboration de projets efficaces, l’Observatoire national de la précarité énergétique a réalisé un guide qui s’appuie sur douze cas concrets pour définir les bonnes pratiques en matière de lutte contre la précarité énergétique.

6 étapes clés pour réussir son projet

Selon les derniers chiffres de l’ONPE, 6,7 millions de Français étaient touchés par la précarité énergétique en 2017. Les mauvaises performances thermiques des bâtiments s’ajoutent bien souvent à la vétusté des équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire pour favoriser la montée de ce fléau qui nécessite la mobilisation de l’ensemble des acteurs investis dans  les territoires pour permettre aux populations les plus modestes de sortir de cette vulnérabilité énergétique.

Au cœur des politiques de lutte contre la précarité énergétique, les collectivités locales sont amenées à impulser des initiatives qui sortent d’une logique d’aide financière, pour proposer aux populations concernées un accompagnement adapté qui permet d’améliorer leurs conditions de vie.

Pour s’assurer du résultat des dispositifs mis en place, le guide de l’ONPE, intitulé « Comment mettre en œuvre des projets de lutte contre la précarité énergétique : bonnes pratiques et étapes clés », propose six points à respecter pour réussir son projet :

1) réaliser un état des lieux de l’existant : identification des ressources et informations disponibles sur le territoire, cartographier l’écosystème local et les acteurs mobilisables et déterminer les besoins prioritaires du territoire en matière de précarité énergétique ;

2) définir le positionnement stratégique du projet en fonction des besoins identifiés pour déterminer les leviers d’intervention à moyen et long terme ;

3) concevoir un modèle économique approprié aux objectifs fixés et aux ressources mobilisables afin d’anticiper les investissements requis ;

4) mettre en œuvre des dispositifs de gouvernance adaptés et bien dimensionnés en raison du nombre et de la diversité d’interlocuteurs impliqués sur la thématique ;

5) favoriser l’appropriation du projet par ses bénéficiaires et ses participants dans un objectif de pérennisation du projet ;

6) définir les indicateurs et critères de réussite et prévoir des dispositifs d’évaluation de l’efficacité du projet toujours vis-à-vis des objectifs fixés et de renforcer ou d’ajuster (le cas échéant) son mode d’action.

Pour établir cette feuille de route, l’ONPE s’est basé sur des retours d’expériences de projets menés en région, douze dispositifs présentés dans ce guide sous forme de fiches synthétiques « actions exemplaires » qui permettent de mieux appréhender la réalité de ce type d’initiatives.

Pour être sélectionnés, ces dispositifs devaient à la fois présenter un caractère innovant et une dimension sociale, être réplicables et proposer une certaine diversité dans les actions mises en place.

Précarité énergétique : de quoi parle-t-on ?

La loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement définit la précarité énergétique : « est en situation de précarité énergétique une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat ».

Pour mesurer la précarité énergétique, plusieurs indicateurs sont utilisés par l’ONPE :

  • le taux d’effort énergétique (TEE) : les ménages appartenant aux trois premiers déciles de revenus et qui consacrent plus de 10 % de leur revenu aux dépenses énergétiques, sont considérés en situation de précarité énergétique.
  • l’indicateur bas revenu, dépenses élevées (BRDE) : les ménages disposant de revenus inférieurs au seuil de pauvreté et qui ont des dépenses énergétiques élevées (supérieures à la médiane nationale), sont considérés en situation de précarité énergétique.
  • le ressenti d’inconfort lié au froid : critère qui tend notamment à prendre en compte les personnes qui réduisent leur consommation d’énergie et leur utilisation du chauffage, pour diminuer leur facture.

>> Pour consulter le guide, cliquez ici.

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