Plus d’1 Md € de chiffre d’affaires en 2017
Longtemps à la traine en France, le secteur des objets connectés semble enfin décoller au regard de la récente étude menée par l’institut GfK.
Dévoilés lors du dernier salon MedPi dédié aux nouvelles technologies, qui se tenait à Paris début avril, les résultats du rapport font état d’un secteur en plein boom, avec 5,2 millions d’objets vendus en 2017, représentant un chiffre d’affaires d’1 066 milliard d’euros.
Le secteur connait ainsi une hausse de 33 % par rapport à 2016, une augmentation en partie due à l’essor de la maison connectée, ce département affichant 2,5 millions de produits vendus, soit 57 % du marché total.
Les Français sont en effet de plus en plus nombreux à se laisser séduire par les avantages qu’offre la maison intelligente. L’étude précise que la notoriété de la smart home a augmenté de 7 points en 2017, 42 % des Français indiquant « connaître tout à fait le concept ». Une évolution de l’opinion publique vis-à-vis de l’environnement connecté dont témoigne également un sondage OpinionWay publié l’année dernière.
D’après cette enquête, 9 personnes sur 10 sont désormais capables de citer un objet connecté, quand elles sont 6 sur 10 à déclarer connaître très bien, ou bien, les produits disponibles sur le marché.
Aujourd’hui, 57 % des Français possèdent au moins un objet connecté, contre 35 % en 2016. Aussi, 45 % des sondés pour cette étude considèrent les objets connectés comme une révolution, soit 10 % de plus que l’année précédente.
Sécurité et confort tirent le marché vers le haut
Parmi les solutions connectées qui suscitent le plus d’intérêt de la part des Français, on retrouve les objets favorisant la sécurité et le confort de vie dans l’habitat, selon l’étude GfK. Les appareils de sécurité connectée (alarme, caméra de surveillance, détecteur de présence) et les solutions permettant d’automatiser le logement (thermostat connecté) sont les segments qui créent aujourd’hui le plus d’adhésion auprès du grand public. Et pour cause.
En 2017, la fréquence du sentiment d’insécurité au domicile a sensiblement augmenté, selon un rapport de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice : 16 % des personnes de 14 ans et plus déclarent avoir ressenti de l’insécurité dans leur logement l’année dernière, contre 15 % en 2016.
Quant à la volonté d’automatiser l’habitat, elle tient à la place qu’a dorénavant la notion de confort dans le quotidien et les exigences de chacun. Aujourd’hui, près de 90 % des Français estiment que « le confort de leur logement est indispensable à leur bien-être », d’après une étude réalisée par Saint-Gobain.
Equiper son logement d’objets connectés est une façon d’adapter l’espace à ses propres besoins, ce qui constitue également une réponse efficace à l’envie prégnante des Français de vivre le plus longtemps possible à domicile (près de 9 Français sur 10 désirent vieillir chez eux).
L’installateur au cœur du marché
La construction de logements neufs ne faiblit pas, affichant une progression des mises en chantier de 6,3 % de décembre à février 2018, comparé à la même période un an plus tôt, ce qui laisse entrevoir des perspectives d’évolution encore très positives pour le marché des objets connectés. Le secteur du neuf se porte bien et avec lui, le besoin d’objets connectés permettant aux nouveaux bâtiments d’être plus économes en énergie, plus écologiques ou encore plus sûrs.
Quant au parc immobilier existant, l’engagement du gouvernement de massifier la rénovation énergétique des logements, avec un objectif de 500 000 logements réhabilités par an, ouvre d’autres perspectives de développement pour la maison intelligente.
Les installateurs ont un rôle essentiel dans l’évolution du marché des objets connectés, forts de leur pouvoir de prescription et de la relation privilégiée qu’ils établissent avec leurs clients. L’appétence des Français pour l’habitat connecté permet aux professionnels de valoriser leur rôle de conseil en proposant des solutions adaptées aux besoins de leurs clients qui faciliteront leur quotidien et par la même occasion d’enrichir leur domaine d’intervention.