C’est dans une copropriété en phase de rénovation du 12ème arrondissement de Paris que Nicolas Hulot et Jacques Mézard, ont choisi ce vendredi de lever le voile sur le programme de rénovation du parc immobilier privé et public décidé par le gouvernement. Une mise en situation qui doit marquer le passage de la réflexion à l’action, après des mois, voire des années d’annonces aux résultats jusqu’ici peu concluants.
Articulé autour de 4 axes, le plan du gouvernement se décline en 13 actions dont l’une des idées principales est de faciliter au maximum le processus de rénovation.
Pour cela, l’accent sera d’abord mis sur l’information claire, simple et précise. La rénovation énergétique ne doit plus faire l’objet d’une communication opaque mais doit être comprise par tous, et accessible par tous. Le programme prévoit ainsi la mise en place d’un observatoire national consacré aux bâtiments ou encore la création d’un guichet unique d’information destiné aux particuliers pour répondre à leurs interrogations. Les aides à la rénovation seront quant à elles revues pour gagner en lisibilité et être plus incitatives.
Le gouvernement veut rénover 500.000 logements par an, dont 100.000 logements sociaux, un projet dans lequel il devrait injecter 10 à 12 milliards d’euros sur les cinq prochaines années selon Nicolas Hulot, avec la volonté de s’attaquer en priorité aux passoires thermiques.
À ce titre, le chantier est immense. La France compte en effet plus de 7 millions de logements mal isolés, véritables gouffres énergétiques auxquels l’État veut s’attaquer pour faire baisser le bilan carbone du bâtiment, secteur qui concentre 45 % de la consommation énergétique du pays.
Le plan présenté aujourd’hui entend « industrialiser » la rénovation de ces logements, en concentrant les efforts sur ceux occupés par des ménages précaires. Le parc social fera l’objet d’un vaste programme de rénovation pour venir à bout de ses passoires d’ici à 2022. L’Agence nationale d’amélioration de l’habitat (Anah) devra également intensifier son action et porter à 75.000 le nombre de logements rénovés par an. Une enveloppe de 3 milliards d’euros sera investie à cet effet.
Le parc municipal est également dans le viseur de l’État puisqu’il prévoit de rénover 25 % des bâtiments publics d’ici cinq ans. Une initiative pour laquelle 1,8 milliards d’euros devrait être débloqués pour les bâtiments appartenant à l’État, ainsi que 3 milliards d’euros pour ceux des collectivités locales.
Avec ce plan d’actions, l’État souhaite également accompagner la montée en compétences des professionnels et veiller à mieux contrôler les travaux afin de garantir des rénovations de qualité. « Le dispositif permettant aux entreprises d’être reconnues garantes de l’environnement (RGE) va être amélioré tout en limitant son coût », précise notamment le gouvernement.
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Le Plan de rénovation décidé par le gouvernement colle de près à l’action que mène Promotelec en faveur d’un logement responsable, économe en énergie, et durable. Avec le Label Promotelec Rénovation Responsable, l’association accompagne les professionnels et porteurs de projets dans la refonte du bâti pour le faire évoluer afin qu’il réponde aux exigences imposées par la transition énergétique.
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