Une nouvelle enquête réalisée par l’institut de sondage OpinionWay pour IGNES (Industries du Génie Numérique, Énergétique et Sécuritaire) s’intéresse à la manière dont les Français perçoivent leur connexion internet. Les résultats de cette étude ont de quoi alerter : plus d’un quart des répondants déclarent rencontrer régulièrement des problèmes de qualité de connexion à leur domicile, des difficultés qui mettent notamment en lumière les limites de l’usage du wifi. Promotelec vous dévoile les grandes lignes de cette enquête.

Connexion dégradée : télétravailleurs, familles et jeunes sont les plus touchés

Alors que le télétravail repart à la hausse depuis le début du mois d’avril, après les appels répétés du gouvernement pour généraliser la pratique, nombreux sont les Français à faire part d’une connexion dégradée, qui les empêche de travailler correctement, d’après l’enquête d’IGNES.

82 % des personnes interrogées ont déjà déploré une connexion qui se coupe, et 81 % une connexion
lente. Des problèmes qui affectent l’ensemble des usages numériques puisque 64 % des sondés déclarent également avoir fait l’expérience d’une mauvaise image sur leur télévision par internet, et 59 % d’un son dégradé en écoutant des vidéos, de la musique ou la télévision par internet.

Selon l’étude, 28 % des Français rencontrent souvent des problèmes de qualité de leur connexion à internet, des difficultés largement représentées chez les abonnés à l’ADSL, mais qui n’épargnent pas non plus les utilisateurs du très haut débit.

Le recours au wifi est une des raisons qui peut expliquer les mauvaises connexions internet, et cela même lorsqu’on bénéficie d’un abonnement à la fibre. Son usage réduit la puissance du débit, ce dernier devenant plus faible à mesure que le nombre d’appareils connectés augmente.

L’étude révèle ainsi que les familles, qui regroupent généralement plusieurs personnes utilisant internet de manière simultanée, sont les plus touchées par une connexion internet de mauvaise qualité.

Les jeunes font également partie des publics les plus concernés par ces problèmes de connexion. « Les usages que les jeunes ont d’internet, que ce soit pour le streaming ou les jeux en réseau, demandent un débit important, supérieur à celui nécessaire pour surfer simplement sur le web », expliquait le mois dernier Anne-Sophie PERRISSIN-FABERT, Déléguée Générale d’IGNES, dans l’émission « Le Confort dans l’habitat avec Promotelec » consacrée au très haut débit dans le logement.

À l’heure où le télétravail et l’enseignement à distance se massifient pour faire face au contexte sanitaire, les problèmes de mauvaise qualité de connexion font figure d’obstacles à la poursuite d’activité des Français. 45 % des personnes en emploi ou en étude interrogées indiquent que ces difficultés les gênent pour travailler ou étudier.

Les solutions pour une meilleure connexion internet

Pour surmonter les problèmes de qualité de connexion internet, Anne-Sophie PERRISSIN-FABERT appelle notamment à sortir du mode de consommation wifi pour se tourner vers le filaire.

« Les chiffres de cette étude révèlent que les problèmes de qualité de connexion à internet sont déjà là et vont nécessairement s’accroître chaque année, si l’on reste avec une connexion en tout wifi. Les logements neufs sont depuis 2010 dotés de prises RJ45 qui diffusent le très haut débit dans plusieurs pièces, avec une bonne connexion internet. Il est donc urgent d’agir dans les logements existants pour éviter un parc immobilier à deux vitesses, avec une fracture numérique des typologies de logements », explique-t-elle.

En attendant les mesures qui permettront de garantir à tous une meilleure connexion, une majorité de Français (76 %) déclare pallier les faiblesses de débit en ayant recours aux technologies disponibles pour améliorer la performance numérique de leur logement. Le branchement d’un câble Ethernet à la box arrive en tête des solutions, plébiscité par 55 % des répondants, quand 27 % utilisent des prises multimédias RJ45, et 24 % le CPL (Courant porteur en ligne).

Les répéteurs wifi, présents dans 19 % des foyers, ou les clés 4G (9 %), font partie des solutions les moins populaires.

>> Pour consulter l’étude d’IGNES « Les Français et la qualité de leur connexion internet ».