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Chaque année, l’observatoire publie un état des lieux détaillé de l’état des installations électriques dans les logements français. L’édition 2025, réalisée à partir de 400 000 diagnostics obligatoires (DEO) effectués dans des logements construits avant 2009, dresse un constat sans appel : la vétusté des équipements est un problème majeur, avec des conséquences bien réelles pour la sécurité des occupants. Focus avec Promotelec sur les chiffres clés et les enseignements à retenir. 

82,6 % des installations électriques de plus de 15 ans présentent des anomalies 

Selon les résultats du baromètre 2025, en France, plus de 8 logements sur 10 construits avant 2009 présentent au moins une anomalie électrique. Un chiffre presque inchangé par rapport à l’an dernier, qui reflète un manque de prise de conscience sur la potentielle dangerosité d’une installation électrique non conforme.  

Ces défauts ne sont pas anodins. Prise de terre et installation de mise à la terre défectueuse (64 %), matériels électriques vétustes ou inadaptés à l’usage (46 %), risques de contacts directs avec des éléments sous tension (41 %), anomalie sur les dispositifs de protection contre les surintensités (33%), liaison équipotentielle supplémentaire défectueuse dans la salle de bains (22 %), zones de sécurité électrique des salles de bains non respectées (18 %)... Autant de risques à ne pas négliger, pouvant entraîner une électrisation, un court-circuit ou un incendie.  

Preuve de la gravité du phénomène : en 2022, près de 238 000 dommages électriques ont été déclarés aux compagnies d’assurances et sur les 153 100 sinistres incendie déclarés en 2022, entre 20 et 35 % sont d’origine électrique.

Un parc vétuste face à des usages en pleine mutation 

Pompes à chaleur, équipements domotiques, bornes de recharge pour véhicules électriques, panneaux solaires… Les usages actuels sollicitent davantage l’installation électrique, sans que celle-ci soit toujours bien dimensionnée.

Dans de nombreux logements anciens,les installations électriques inadaptées augmentent le risque de mise en danger. Florence Delettre, Directrice Générale de Promotelec, alerte : « Ce baromètre rappelle que l’électricité, bien qu’invisible, peut représenter un danger majeur dans des logements qui n’ont pas été conçus pour accueillir les usages modernes. » Or, “L’habitat de demain sera électrique, durable et connecté.” 

Il est donc urgent d’intégrer la sécurité électrique dans les politiques de rénovation énergétique. À noter que plus un logement est récent ou récemment rénové, moins il présente d’anomalies : on passe en moyenne de 6 anomalies par DEO pour les logements construits entre 1980 et 1990 à 1,5 pour ceux construits entre 1990 et 2000. 

Faire contrôler et rénover : les actions indispensables 

La première mesure à prendre, c’est faire diagnostiquer son installation par un professionnel qualifié. Les anomalies sont souvent invisibles, mais leurs conséquences peuvent être graves. Rappelons que chaque année, environ 3 000 personnes sont admises aux urgences pour une électrisation accidentelle et 34 décès par électrocution ont été recensés en 2022. Plus frappant encore, la moitié des victimes d’électrisation a moins de 15 ans. La seconde mesure consiste à faire effectuer, toujours par un professionnel qualifié, une mise en conformité, ou à minima, une mise en sécurité des installations. Un entretien régulier permettra par ailleurs de prévenir les anomalies.  

En 2025, l’Observatoire National de la Sécurité Électrique fête ses 30 ans. L’occasion pour Promotelec, de rappeler l’importance de la sécurité électrique en tant qu’enjeu collectif, au croisement des responsabilités des particuliers, des professionnels et des pouvoirs publics. 

Pour en savoir plus sur la sécurité électrique et les obligations liées à votre installation, consultez le centre de ressources Promotelec.