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Dix ans après l’entrée en vigueur de la loi rendant obligatoire l’installation d’un détecteur de fumée dans chaque logement, le bilan est en demi-teinte. Si 87 % des foyers sont aujourd’hui équipés d’au moins un DAAF, selon une enquête IFOP pour la Fédération française des métiers de l’incendie (FFMI), de nombreux détecteurs ne sont plus fonctionnels, faute d’entretien ou de vérification régulière. Ces négligences peuvent avoir des conséquences catastrophiques en cas d’incendie. Voici les bons réflexes à adopter pour que votre DAAF vous protège vraiment. 

Vérifier régulièrement son bon fonctionnement 

Un détecteur de fumée (DAAF) est un équipement de sécurité, et à ce titre, il doit être pris au sérieux. Il est recommandé de tester son fonctionnement une fois par mois à l’aide du bouton test prévu à cet effet. 

Autre point de vigilance : la pile. Si l’appareil n’est pas raccordé au secteur, pensez à changer la pile une fois par an ou dès que l’appareil émet un signal sonore. Attention, un détecteur silencieux n’est pas forcément un détecteur en état de marche. 

Enfin, le remplacement complet du détecteur est préconisé tous les 10 ans, même s’il semble encore fonctionner. Cette date limite est généralement inscrite sur le boîtier. 

Installer plusieurs détecteurs dans le logement 

Un seul DAAF peut ne pas suffire. En particulier dans les logements de grande taille ou à plusieurs niveaux, multiplier les détecteurs permet de gagner de précieuses secondes en cas de départ de feu. 

Voici quelques recommandations simples : 

  • Un détecteur par étage au minimum. 
  • Un détecteur à proximité des chambres pour alerter les occupants durant leur sommeil. 
  • Si possible, un détecteur dans les zones techniques comme la buanderie ou le garage. 

Le bon réflexe : pensez à couvrir toutes les zones de circulation, pour une alerte rapide quel que soit l’endroit où débute l’incendie. 

Bien choisir les emplacements 

L’efficacité d’un détecteur de fumée dépend aussi de son emplacement. Il doit être installé au plafond, au centre de la pièce ou le plus haut possible, à distance des murs, des fenêtres ou des bouches d’aération qui pourraient gêner la diffusion de la fumée. 

Évitez les pièces trop exposées à la vapeur ou aux fumées de cuisson (cuisine, salle de bains), sous peine de déclenchements intempestifs. Il vaut mieux installer le DAAF dans le couloir menant à ces pièces. 

Anticiper le risque d’incendie d’origine électrique 

En France, selon les données Promotelec du Baromètre 2025 de l’ONSE, en 2022, entre 20 et 35 % des incendies domestiques déclarés auprès des assurances, étaient d’origine électrique. 

Pour en limiter les risques : 

  • Ne surchargez pas les multiprises. 
  • Évitez les branchements prolongés d’appareils à forte puissance. 
  • Remplacez les matériels vétustes ou endommagés (prises, câbles, interrupteurs…) 
  • Veillez à ce que votre installation électrique comporte des dispositifs de protection (disjoncteurs, parafoudre…) 
  • En cas de doute, faites vérifier votre installation par un installateur électricien, d’autant plus si votre logement est ancien. 

La prévention des incendies domestiques passe par la vérification de son installation électrique par un professionnel qualifié. 

Les détecteurs de fumée sauvent des vies, à condition qu’ils soient en état de fonctionnement, bien positionnés, et testés et entretenus régulièrement (dépoussiérage). À l’occasion des 10 ans de l’obligation, c’est le moment idéal pour faire le point et adopter les bons gestes. 

Envie d’en savoir plus sur la sécurité électrique à la maison ? Le centre de ressources Promotelec vous guide pas à pas.