Aujourd’hui, des équipements électriques potentiellement non-conformes avec risques graves sont vendus et installés en France. Ce phénomène s’accentue avec la multiplication des canaux de vente, la mondialisation des échanges et l’usage de l’internet. L’Association Sécurité Électrique et Conformité (ASEC) dévoile les résultats de son étude réalisée sur les disjoncteurs et interrupteurs différentiels commercialisés sur internet.
Quel est le rôle de l’ASEC ?
Créée en 2008, l’association contribue à éliminer les produits électriques non-conformes présentant des risques graves commercialisés sur le marché Français.
Elle vérifie que les produits électriques ayant une marque de conformité (par exemple la marque NF) font l’objet d’une validation de cette marque auprès de l’organisme indépendant qui l’a délivrée.
Pour ceux ne portant pas de marque de conformité, l’ASEC peut enclencher un processus via une Analyse du Risque permettant d’évaluer la dangerosité de ces produits.
L’ASEC se mobilise pour aider à exclure du marché français les équipements électriques non-conformes avec risques graves en exigeant que tous les matériels installés soient conformes aux normes européennes harmonisées qui les concernent.
Les résultats de l’étude 2019-2021
Lors de son étude réalisée sur la période de 2019 à 2021, l’ASEC a étudié 31 sites internet commercialisant des disjoncteurs et interrupteurs différentiels.
1re analyse en 2020 : achat en ligne de 200 appareils inconnus de l’ASEC (par sondage)
- 37 % sont non conformes à la commande ;
- Parmi les 63 % conformes à la commande, 60 % sont non conformes à la réglementation européenne.
2e analyse en 2021 : nouvel achat en ligne des 200 appareils inconnus de l’ASEC
- 60 % des appareils n'existent plus sur internet ou sont indisponibles ;
- 34 % des appareils accessibles (68) sont non conformes à la Réglementation européenne ;
- 6 % des appareils accessibles sont conformes à la Réglementation européenne.
Les conséquences
Cette diffusion de produits non-conformes entraîne des risques tels que : chocs électriques, électrocutions, électrisations, incendies. Si la fonction de protection des appareils n’est pas assurée, l’ouverture des circuits ne sera pas réalisée, les éléments resteront sous tension mettant en danger les utilisateurs.
Pour rappel, selon l’Observatoire National de la Sécurité Électrique, on constate en moyenne chaque année en France : 3 000 passages aux urgences en moyenne/an à la suite d'électrisations accidentelles, 34 décès accidentels par électrocution en 2022 et entre 20 et 35 % des incendies d’habitation sont de source électrique.
