- Copier l'URL L'URL de cet article a été copié !
Utiliser un échafaudage dans vos interventions comporte son lot de risques. Pour vous protéger du danger et vous assurer de bonnes conditions de travail, le montage et le démontage de l’échafaudage doivent être réalisés suivant certaines règles de sécurité.
D’après les données nationales publiées par la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM), en 2021 les chutes de hauteur représentent 12 % des accidents du travail, soit 22 224 et 84 décès (rapport annuel 2021 de l’Assurance maladie – risques professionnels).
Pour le seul secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), les chutes de hauteur et les chutes de plain-pied ont représenté 13 213 accidents du travail, soit près 16 % des accidents ayant pour cause des chutes.
Utiliser un échafaudage n’est en effet pas sans danger dès lors que la qualité, la solidité ou la stabilité de la structure fait défaut.
Pour garantir la sécurité de votre environnement de travail, l’étape du montage et du démontage d’un échafaudage doit répondre à plusieurs exigences règlementaires assez strictes. Le décret du 1er septembre 2004 (version avril 2025) définit en effet une série de dispositions censées baliser l’usage de ce type d’équipements, fixes ou roulants, pour permettre de travailler dans les bonnes conditions. Parmi elles :
- l’obligation pour le travailleur chargé de monter ou démonter un échafaudage d’avoir suivi en amont une formation dédiée aux opérations envisagées ;
- toute personne intervenant dans le montage, le démontage ou la modification d’un échafaudage, doit procéder en suivant la notice du fabricant ainsi que le plan de montage/démontage fourni avec le matériel ;
- le montage de l’échafaudage doit être réalisé avec des pièces compatibles d’une même origine, ce qui permet de veiller à la solidité de la structure ;
- la stabilité de l’échafaudage doit être assurée. Pour cela, il est notamment nécessaire de vérifier sa capacité à supporter les efforts demandés (poids de charge) en se référant aux instructions du fabricant. Il est par ailleurs interdit de déplacer un échafaudage roulant lorsqu’une personne se situe dessus ;
- les exigences en matière de tenue de travail imposent à chaque personne travaillant sur un échafaudage le port de chaussures antidérapantes, d’un casque ainsi que d’un harnais. L’état de ce dernier doit être contrôlé tous les ans.
Une vérification sous conditions
La vérification de l’échafaudage est également soumise à des règles définies par l’arrêté du 21 décembre 2004 (version Avril 2025) Elle incombe au chef d’entreprise ou à toute personne désignée, à partir du moment où elle est qualifiée pour réaliser cette tâche.
Plusieurs contrôles sont à effectuer :
- un examen quotidien pour vérifier que l’échafaudage n’a subi aucune dégradation susceptible de causer un quelconque danger. Il est recommandé de certifier cette inspection visuelle grâce à un document prévu à cet effet, document que l’examinateur remplit chaque jour pour signifier ses remarques ;
- un examen trimestriel qui comporte des vérifications techniques plus poussées que le contrôle journalier. Aucun échafaudage ne peut être utilisé s’il n’a pas fait l’objet d’un contrôle approfondi de son état depuis moins de trois mois ;
- tout changement de site en cours de chantier, de configuration de l’échafaudage ou d’arrêt d’utilisation de l’échafaudage depuis au moins un mois, doit donner lieu à un examen de montage et d'installation, ainsi qu'à un examen de l'état de conservation du matériel.
Quels sont les points vérifiés lors du contrôle ?
Pendant le contrôle de l’échafaudage, sont vérifiés :
- Examen visuel du bon état des structures métalliques, plancher de travail, raccords, fixations, installation;
- Présence des équipements de protection collective et des accès.
Pour compléter cet article, voir aussi la fiche de l'INRS consacrée au échafaudages et plates-formes individuelles
Droit d’alerte et droit de retrait
Dans le cas où un salarié perçoit une situation dangereuse ou une défectuosité dans sa sécurité, il a la possibilité d’activer son droit de retrait et de cesser de travailler, sans nécessiter d’accord de son employeur. Le salarié est tenu ensuite d’alerter son employeur du danger rencontré.